Deuxième jour d’écriture sur ce nouveau compte ! Quel exploit ! Il faut dire qu’étant habitué à l’écriture automatique en mode » Dada » j’éprouve souvent des difficultés à rentrer dans le réel après une séance de plongeon dans l’irrationnel ou dans l’absurde. Sur ce site, consacré uniquement à de l’analyse, il me faut rester serein et compréhensible. Pas simple ! Passer de l’étrange au réel parait compliqué ? Pas trop finalement puisque certaines actualités politiques flirtent souvent avec le surréalisme et figurent comme une source inépuisable d’inspiration pour mes folies créatives A ce propos, si vous souhaitez découvrir le côté « bloubloutesque » de mes écrits, je vous propose de suivre ce lien après la lecture de ce post.
Plongeons nous, donc, au cœur du sujet: C’est quoi le socialisme ? Si nous prenons la définition du dictionnaire Larousse, nous trouvons ceci :
- 1. Théorie visant à transformer l’organisation sociale dans un but de justice entre les hommes au plan du travail, de la rétribution, de l’éducation, du logement, etc.
- 2. Formation économique et sociale telle qu’elle existe dans les États dirigés par des gouvernements qui se réfèrent au marxisme-léninisme et caractérisée par la suppression de l’essentiel de la propriété privée des moyens de production et d’échange.
- 3. Ensemble des courants politiques socialistes ou sociaux-démocrates.
Comme vous pouvez le constater, il y a « socialisme » et » socialisme ». Voilà pourquoi le débat sur ce sujet est infini. Il faut donc poser le débat en structurant la pensée sinon on va créer un gloubiboulga de pensées qui pourrait viré à la psychose ! En effet, entre la première définition et la deuxième, un monde peut nous séparer. La gauche Française s’est rangée derrière le Larousse en fait ou serait-ce le contraire ? Vous vous en doutez, ce n’est pas moi, simple mortel sans aucune influence politique qui tranchera sur la problématique.
En fait,cette définition résume tout. D’un côté il y a ceux qui s’engagent à faire avancer un socialisme dans une optique de justice sociale face à une multitude de problématiques plaçant l’humain en difficulté, de l’autre, nous avons ceux qui veulent changer radicalement un système régulant une population qu’ils considèrent comme injuste et propice à créer une situation de dominants et de dominés. Mais, comme dirait » l’autre » histoire de vous faire comprendre que la politique, c’est du sérieux : » C’est plus compliqué que cela » Ah, cette fameuse phrase que tout débateur politique a prononcé au moins une fois dans sa vie !
Il y a tellement de paramètres qui vous incitent à vous positionner vers telle ou telle idée du socialisme, qu’on peut se poser la question du bienfondé de la croyance des acteurs politiques engagés à gauche vers ce terme. Il y en a aussi à dire envers les aficionados du capitalisme. Pas d’inquiétude! Seulement, si nous voulons traiter ce sujet avec un intérêt philosophique et politique, il faut, à mon sens mettre de côté le fonctionnement des partis ainsi que ceux qui se reposent sur ces organisations pour obtenir le pouvoir. Trop de paramètres viennent entacher le bon fonctionnement de l’idéal socialiste.
L’action socialiste
Dans l’absolu, l’éthique, l’action socialiste doit placer d’abord la solidarité au cœur du process. La solidarité définit le socialisme. Elle doit d’ailleurs, anticiper le concept politique et se définir comme le moteur de cette pensée. Ceux qui dans leur actions n’agissent pas de la sorte, s’éloignent, à mon sens, du socialisme.
L’autre levier indispensable pour définir l’action socialiste dans un environnement après la solidarité est le capitalisme. Ultra ou simple, le capitalisme reste le capitalisme : Une philosophie politique et économique qui a pour objectif de diriger des civilisations au nom du capital et non de l’humain. Est-ce bien ou pas ? Je ne vais pas rentrer dans ce débat maintenant. Je pose, à mon sens, les choses pour définir au mieux le socialisme tel que je peux le ressentir.
Du coup, la conséquence est irrémédiable : Le socialisme ne peut pas se développer de la même manière dans le monde : Le socialisme serait une réponse politique et sociale face à l’idéologie dominante, le capitalisme, dans une situation précise. Certains ont accepté cette vision, d’autres préfèrent agir dans une logique de combat idéologique frontalement en s’opposant à un ogre aux pieds d’argile, certes, mais ogre tout de même. Cet ogre n’a rien compris : Au lieu de tenter de faire en sorte que la classe prolétaire qui lui permet d’engranger des profits incommensurables puisse vivre correctement du fruit de son travail, il s’organise les choses pour les enchainer au plus possible au nom du profit. C’est là son talon d’Achille qui donne au socialisme tout son poids politique à partir du moment où cette idéologie s’organise au nom de la solidarité.
Chercher à privilégier son propre intérêt au nom du capital est impropre au droit humain universel. Ceux qui sont convaincus du contraire sont dans une sorte de mensonge intellectuel.
La place du socialisme politique
Le socialisme politique donnerait donc la possibilité à des représentants du peuple de développer un mandat politique au nom de la solidarité tout en créant des garde-fous pour réguler ce capitalisme ambiant. Ce dernier reste et restera un dogme qui alimente la loi du plus fort. Le socialisme politique serait ce paravent protecteur permettant d’une part de permettre aux plus démunis d’être protégé mais aussi d’organiser pas à pas une nouvelle structuration économique dont l’objectif serait de transformer la posture de « dominant -dominé » à une addition d’énergie du travail dans laquelle l’ensemble des strates seraient récompensées, respectées et du coup impliquées dans un développement économique moins guerrier. Plus facile à écrire qu’à réaliser, mais pas impossible si le représentant politique socialiste s’implique dans son mandat non pas en organisant son positionnement en fonction de ses intérêts mais bien au nom de l’idéologie socialiste dont il se revendique. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Le sera-t-il un jour ? Pourquoi pas. Il faut continuer dans un sens qui prend en compte l’évolution de la vie, les transformations sociétales et les nouveaux paradigmes qui se présentent dans notre existence afin de permettre qu’ un travail de réflexion et d’action aille vers le progrès humain et non dans une régression comme nous le vivons trop aujourd’hui. Le socialisme politique est-il à réinventer ? Les échecs d’aujourd’hui seront-ils les victoires de demain ?
A bientôt pour la suite de la réflexion…..
Frédéric Quillet